Note Miguel de Paiva Couceiro: Je vous présente aujourd'hui un document très intéressant sur le précieux "Contrat de Dote établi à Ceuta en 1431". On y explique non seulement la généalogie autour de D. Pedro de Menezes, mais aussi la composition de ses armoiries. Un énorme personnage dans l'histoire du Portugal, D. Pedro de Menezes est devenu le 1er Comte de Vila Real à une époque où seuls le Roi et les Princes portaient des titres de noblesse. Il fût donc un des premiers portugais à porter un titre de noblesse, raison pour laquelle cet article considère les armoiries de D. Pedro les plus anciennes du Portugal.
1962 - A° LXXVI
Bulletin N° 1
ARCHIVUM HERALDICUM
INTERNATIONALES BULLETIN BULLETIN INTERNATIONAL BOLLETTINO INTERNAZIONALEORGANE DE LA SOCIÉTÉ SUISSE D'HÉRALDIQUE; DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE D'HÉRALDIQUE ; DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'HÉRALDIQUE ET DE SIGILLOGRAPHIE; DE LA KONINKLIJK NEDERLANDSCH GENOOTSCHAP VOOR GESLACHT- EN WAPENKUNDE; DE L'OFFICE GÉNÉALOGIQUE ET HÉRALDIQUE DE BELGIQUE; DU HEROLD, VEREIN FUR HERALDIK, GENEALOCIE UND VERWANDTE WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN; DE L'HERALDISCH-GENEALOGISCHE GESELLSCHAFT "ADLER", WIEN; DU CONSEIL HÉRAL¬DIQUE DU LUXEMBOURG; DE L'INSTITUTO PORTUGUÊS DE HERÁLDICA; DU COLLEGIO ARALDICO, ITALIE; DE L'INSTITUTO ITALIANO DI GENEALOGIA E ARALDICA; DE L'INSTITUTO PERUANO DE INVESTICACIONES GENEALOGICAS; DU COLÉGIO BRASILEIRO DE GENEALOGIA; DE L'HERALDRY SOCIETY, GRANDE-BRE¬TAGNE; DE LA SUOMEN HERALDINEN SEURA, FINLANDE ET DE LA SOCIETAS HERÁLDICA SCANDINAVICA
Dr. OLIVIER CLOTTU, Saint-Blaise (Suisse) P. Dr. RUDOLF HENGGELER, Stift, Einsiedeln (Schweiz)
Trésorerie et administration: A. DECOLLOGNY, Chemin du Parc-Valency 11, Lausanne. Ch. post. II 5791
Expédition: IMPRIMERIES REUNIES S.A., Avenue de la Gare 33, Lausanne
INHALTSVERZEICHNIS - SOMMAIRE
- Les plus anciennes armes portugaises timbrées 2
- Ein Wappen des Bürgermeisters Heinrich Göldlin von Zürich
und seiner Frau Barbara von Peyer 6
- er Grabstein des Hans von Griessen……………………7
- Miscellanea 8
- Chronique internationale — Internationale Chronik 14
- Heraldisch-Genealogische Gesellschaft «Adler» 15
- Istituto italiano di Genealogia e Araldica 16
- Collegio Araldico 16
Les plus anciennes armes portugaises timbrées
par Francisco de Simas Alves de Azevedo
Sans parler des armes de la Maison royale, les plus anciennes armes portugaises timbrées sont, à ce qu'il paraît, celles du seigneur Dom Pedro de Meneses (1367-1437). L'usage du cimier ne devient universel, au Portugal, que pendant la première moitié du XVIe siècle (la Maison royale a, d'ailleurs, pris le cimier à la même époque que Dom Pedro de Meneses).
Dom Pedro de Meneses, issu d'une des plus nobles et plus anciennes familles de la Péninsule Ibérique, était le fils de Dom João Afonso Telo de Meneses, comte de Viana (de l'Alentejo), mort en 1384, et de sa femme Dona Maior Portocarreiro. Ayant d'abord suivi le parti du roi de Castille (époux de la fille du roi Ferdinand, r. 1367-1383) lors de la crise dynastique portugaise de 1383-85, il se rallia au roi national Jean Ier (r. 1385-1433) vers 1407. Nommé en 1415 par celui-ci capitaine (gouverneur) de la ville de Ceuta, au Maroc, la première conquête portugaise de l'Outre-mer, il est mort à son poste. Il avait reçu le titre de comte de Vila Real en 1424 et porta également, dès 1433, le titre de comte de Viana qui avait appartenu à son père.
Dom Pedro de Meneses, issu d'une des plus nobles et plus anciennes familles de la Péninsule Ibérique, était le fils de Dom João Afonso Telo de Meneses, comte de Viana (de l'Alentejo), mort en 1384, et de sa femme Dona Maior Portocarreiro. Ayant d'abord suivi le parti du roi de Castille (époux de la fille du roi Ferdinand, r. 1367-1383) lors de la crise dynastique portugaise de 1383-85, il se rallia au roi national Jean Ier (r. 1385-1433) vers 1407. Nommé en 1415 par celui-ci capitaine (gouverneur) de la ville de Ceuta, au Maroc, la première conquête portugaise de l'Outre-mer, il est mort à son poste. Il avait reçu le titre de comte de Vila Real en 1424 et porta également, dès 1433, le titre de comte de Viana qui avait appartenu à son père.
Fig. 1 - Armes de Dom Pedro de Menezes,
1431.
On trouve ses armes enluminées (fig. 1) sur le document de l'institution du majorat de sa maison [1]) (écrit à Ceuta le 8 mars 1431), accompagnées de la stipulation qui rend obligatoire son usage (et celui du nom de Meneses) aux descendants de Dom Pedro qui hériteront du majorat. Elles se voient aussi, à peine différentes, sur le superbe tombeau de Dom Pedro dans la charmante petite église gothique de Graça, à Santarém. Voici le blasonnement de ces armes: parti de deux, coupé d'un: aux 1, 3 et 5. d'or, à deux loups de pourpre (Vilalobos); aux 2, 4 et 6: d'or, à quatre pals de gueules (Lima). Sur le tout: d'or plain (Meneses). Cimier: une tête de loup de pourpre, avec la peau du corps (on voit les quatre pattes), entre deux cornes de cerf, au naturel; la peau du loup sert de lambrequin, étant trouée par les cornes. Les loups du 1 et du 5 sont contournés (pas sur le tombeau). On lit des deux cotés des armes le mot «Aleo», âme de la devise du seigneur; sur le tombeau ce mot est enveloppé d'un chêne arraché. L'aleo est une sorte de canne avec laquelle Dom Pedro aurait promis au roi de défendre la ville de Ceuta contre les Maures! (L'usage de la livrée aux couleurs noir, bleu et blanc, à la devise «Aleo», est aussi rendu obligatoire pour les héritiers du majorat.)
Cherchons les origines et la raison d'être de ces armes. Selon le grand héraldiste portugais Braamcamp Freire [2]) ces armes auraient été prises par le père de Dom Pedro, le comte Dom João Afonso Telo de Meneses, dont on ne connaît, pourtant, aucun monument héraldique.
Celui-ci était en effet le fils de D. João Afonso Telo de Meneses, mort en 1381, comte de Ourém et de Barcelos (fondateur de l'église de Graça, à Santarém) favori du roi Pierre Ier (r. 1357-1367) et «fidèle conseiller» du roi Ferdinand, son successeur, et de Dona Guiomar de Vilalobos (fille de Lopo Fernandes Pacheco et de Dona Maria de Vilalobos, dont il a été question dans mon article Deux Tombeaux médiévaux portugais armoriés, «Archivum Heraldicum», an LXXIV - 1960, n° 4), le petit-fils de Dom Afonso Telo de Meneses (mentionné en 1317-22) « rico-homem » de Castille, puis du Portugal, et de Dona Berenguela Lourenço, et l'arrière-petit-fils de Dom Gonçalo Anes de Meneses (mentionné en 1284-86) « rico-homem » de Castille, dit le «Renard», et de Dona Urraca Fernandes de Lima. Ce Dom Gonçalo Anes était un fils cadet de Dom João Afonso, 2e seigneur d'Albuquerque (décédé en 1268).
L'«or plain» des Meneses [3]), armes très belles quoique très simples (et qu'on peut rapprocher de celles des Albret) a été porté, sans doute, par Dom Afonso Telo. En effet, les deux branches qui descendent de ce personnage les ont portées: l'ainée, dont est issue la reine Dona Leonor Teles de Meneses, épouse du roi Ferdinand (fig. 2: un monument héraldique aux armes de cette reine), et la cadette dont est issu Dom Pedro de Meneses. Ces armes sont sculptées sur la façade de l'église de Graça, entourées de quatre arcs trilobés, ainsi que sur un chapiteau de la nef où elles sont soutenues par des anges. On prétend que Dom João Afonso, 2e seigneur d'Albuquerque, son fils ainé Dom Rodrigo Anes, et son petit-fils Dom João Afonso, aussi seigneurs d'Albuquerque, auraient chargé leur écu « d'or plain » d'un château de gueules en raison de leur château-fort d'Albuquerque [4]).
On dit aussi que le très puissant Don Alfonso Telez (mort en 1230), second seigneur de Meneses, seigneur de Madrid, Valladolid, etc., fondateur du château d'Albuquerque (1218), père du susdit second seigneur de Albuquerque, aurait chargé ses armes « d'or plain » d'une chaîne de fer, posée en bande, à cause de la bataille de Las Navas (1212) ou il aurait combattu [5]). Ceci n'est guère vraisemblable: il s'agit probablement d'une petite légende de chaînes, fille de la grosse légende des chaînes de Navarre! Quoi qu'il en soit, l'«or plain» doit être antérieur au « rico-homem » Dom Afonso Telo, de 1317. Sa simplicité fait penser aux premiers temps de l'héraldique.
Fig. 2. Pierre sculptée aux armes du roi Ferdinand de Portugal et de la reine Léonore (Meneses: d'or plain).
Pour ce qui concerne les armes des Vilalobos je prie le lecteur de se référer à mon article cité plus haut.
Les armes des Lima ont été portées par le seigneur galicien Don Fernando Yanez de Limia (en portugais: Lima) [6]) cité en 1247, père de Dona Urraca Fernandes de Lima. Ces armes sont celles d'Aragon et auraient été selon la légende [7]), données par Pierre II, roi d'Aragon (r. 1196-1213) à Don Juan Fernandez de Limia, dit « le bon », père de Don Fernando Yanez, ensuite de ses prouesses lors de la bataille de Las Navas. Bien que les trop nombreuses légendes héraldiques de la bataille de Las Navas soient fort décriées par l'école héraldique scientifique, je crois, sans me rallier à des points de vue dépassés, que l'on peut, peut-être, accepter celle-ci. En effet, en 1187 déjà, le roi d'Aragon Alphonse II (r. 1162-1196), prédécesseur de Pierre II, donnait ses armes à la ville de Millau [8])
De toutes façons, nous devons voir clans cette légende d'armes octroyées par un roi aragonais à un seigneur galicien l'évocation héraldique de l'alliance serrée de tous les peuples chrétiens de la péninsule Ibérique contre l'envahisseur musulman et africain menaçant.
Le parti de deux, coupé d'un, étant les 1 = 3 = 5 et 2 = 4 = 6 est une partition unique parmi les armes des familles portugaises. Je connais, pourtant, un cas anglais un peu postérieur, il est vrai. Il s'agit des armes de la « Worshipful Company of Tallow Chandlers » octroyées par lettres patentes du 24 septembre 1456 signées par le roi d'armes « Garter », John Smert [9] ) .L'influence anglaise à la fin du XIVe siècle et au commencement du XVe, dans les secteurs militaire, politique et social, a été très importante au Portugal en raison des alliances des rois du Portugal et des rois d'Angleterre (ou des princes de leur famille) contre les rois de Castille. Deux expéditions anglaises (en 1381 et en 1387), dont une sous le commandement du duc de Lancaster (prétendant au trône de Castille-Leon) ont séjourné au Portugal et aidé ses rois dans ces guerres. Cette influence étrangère ne pouvait pas manquer d'atteindre l'héraldique; cela se vérifie assez bien: l'héraldique portugaise est remplie d'usages anglais, et d'usages apportés par les Anglais. Les armes de Dom Pedro de Meneses (ou de son père) auraient donc pu être composées par un héraut anglais, disciple des mêmes maîtres que John Smert.
Le cimier de Dom Pedro est curieusement double: à la fois dépouille animale (les cornes) et figure provenant du même fonds symbolique des armes (la tête de loup [10]). D'ailleurs au XVe siècle le cimier devient souvent un assemblage d'éléments hétérogènes [11]). Si les cornes sont peut-être le souvenir de quelque tournoi, la tête de loup provient sans aucun doute des armes des Vilalobos, armes qui pouvaient fournir le plus facilement une figure pour le cimier [12]), celles des Lima étant «géométriques» et celles des Meneses étant un «métal».
Malgré la clause stipulée dans l'institution du majorat, le cimier a été abandonné par les successeurs de Dom Pedro de Meneses. Sa fille et héritière, Dona Beatriz de Meneses, épousa Dom Fernando de Noronha (qui a d'ailleurs signé le document de l'institution du majorat), issu d'une branche bâtarde de la maison royale de Castille-Leon. Leurs descendants, les marquis de Vila Real, ont relevé, il est vrai, le nom de Meneses, mais ont placé les armes de Dom Pedro [13]) en abîme des armes de Noronha et conservé le cimier de ces dernières, le lion de pourpre du Royaume de Léon.
D'autres descendants de Dom Pedro ont porté le cimier modifié: Dom Henrique de Meneses, comte de Valença, fils d'un bâtard de Dom Pedro, a porté un loup passant de pourpre. Dom João de Vasconcelos e Meneses, comte de Penela, arrière-petit-fils, par les femmes, de Dom Pedro, a porté un loup passant de pourpre sur une guirlande de plumes de paon, au naturel [14]).
Ces armes du premier représentant de la souveraineté portugaise outre-mer, issu de très nobles et très anciennes familles médiévales, nommé à l'aube de l'Ere moderne, ont un visage européen, mais plongent des racines profondes dans la Péninsule Ibérique. Elles sont, je le crois, un exemple remarquable de maturité héraldique et, partant, un indice curieux de l'état social du pays à cette époque.
Les armes des Lima ont été portées par le seigneur galicien Don Fernando Yanez de Limia (en portugais: Lima) [6]) cité en 1247, père de Dona Urraca Fernandes de Lima. Ces armes sont celles d'Aragon et auraient été selon la légende [7]), données par Pierre II, roi d'Aragon (r. 1196-1213) à Don Juan Fernandez de Limia, dit « le bon », père de Don Fernando Yanez, ensuite de ses prouesses lors de la bataille de Las Navas. Bien que les trop nombreuses légendes héraldiques de la bataille de Las Navas soient fort décriées par l'école héraldique scientifique, je crois, sans me rallier à des points de vue dépassés, que l'on peut, peut-être, accepter celle-ci. En effet, en 1187 déjà, le roi d'Aragon Alphonse II (r. 1162-1196), prédécesseur de Pierre II, donnait ses armes à la ville de Millau [8])
De toutes façons, nous devons voir clans cette légende d'armes octroyées par un roi aragonais à un seigneur galicien l'évocation héraldique de l'alliance serrée de tous les peuples chrétiens de la péninsule Ibérique contre l'envahisseur musulman et africain menaçant.
Le parti de deux, coupé d'un, étant les 1 = 3 = 5 et 2 = 4 = 6 est une partition unique parmi les armes des familles portugaises. Je connais, pourtant, un cas anglais un peu postérieur, il est vrai. Il s'agit des armes de la « Worshipful Company of Tallow Chandlers » octroyées par lettres patentes du 24 septembre 1456 signées par le roi d'armes « Garter », John Smert [9] ) .L'influence anglaise à la fin du XIVe siècle et au commencement du XVe, dans les secteurs militaire, politique et social, a été très importante au Portugal en raison des alliances des rois du Portugal et des rois d'Angleterre (ou des princes de leur famille) contre les rois de Castille. Deux expéditions anglaises (en 1381 et en 1387), dont une sous le commandement du duc de Lancaster (prétendant au trône de Castille-Leon) ont séjourné au Portugal et aidé ses rois dans ces guerres. Cette influence étrangère ne pouvait pas manquer d'atteindre l'héraldique; cela se vérifie assez bien: l'héraldique portugaise est remplie d'usages anglais, et d'usages apportés par les Anglais. Les armes de Dom Pedro de Meneses (ou de son père) auraient donc pu être composées par un héraut anglais, disciple des mêmes maîtres que John Smert.
Le cimier de Dom Pedro est curieusement double: à la fois dépouille animale (les cornes) et figure provenant du même fonds symbolique des armes (la tête de loup [10]). D'ailleurs au XVe siècle le cimier devient souvent un assemblage d'éléments hétérogènes [11]). Si les cornes sont peut-être le souvenir de quelque tournoi, la tête de loup provient sans aucun doute des armes des Vilalobos, armes qui pouvaient fournir le plus facilement une figure pour le cimier [12]), celles des Lima étant «géométriques» et celles des Meneses étant un «métal».
Malgré la clause stipulée dans l'institution du majorat, le cimier a été abandonné par les successeurs de Dom Pedro de Meneses. Sa fille et héritière, Dona Beatriz de Meneses, épousa Dom Fernando de Noronha (qui a d'ailleurs signé le document de l'institution du majorat), issu d'une branche bâtarde de la maison royale de Castille-Leon. Leurs descendants, les marquis de Vila Real, ont relevé, il est vrai, le nom de Meneses, mais ont placé les armes de Dom Pedro [13]) en abîme des armes de Noronha et conservé le cimier de ces dernières, le lion de pourpre du Royaume de Léon.
D'autres descendants de Dom Pedro ont porté le cimier modifié: Dom Henrique de Meneses, comte de Valença, fils d'un bâtard de Dom Pedro, a porté un loup passant de pourpre. Dom João de Vasconcelos e Meneses, comte de Penela, arrière-petit-fils, par les femmes, de Dom Pedro, a porté un loup passant de pourpre sur une guirlande de plumes de paon, au naturel [14]).
Ces armes du premier représentant de la souveraineté portugaise outre-mer, issu de très nobles et très anciennes familles médiévales, nommé à l'aube de l'Ere moderne, ont un visage européen, mais plongent des racines profondes dans la Péninsule Ibérique. Elles sont, je le crois, un exemple remarquable de maturité héraldique et, partant, un indice curieux de l'état social du pays à cette époque.
[1] Publié par Affonso de Dornellas
en Elucidario Nobiliarquico, vol. I, p. 317, ce document se trouvait dans les archives des Marquis
d'Abrantes.
[2] Braamcamp Freire, Brasões da Sala de
Sintra, vol.
I, p. 121-122.
[3] Une légende très romantique, inacceptable scientifiquement, répandue
au XVIIe siècle, a modifié, à partir de 1651, les armes des Meneses. Renonçant
au beau «d'or plain » on porta souvent: d'or, à une ombre de bague ornée d'un
rubis tourné vers le canton semestre de la pointe, ou, pis encore, d'or, à un écusson
du même, chargé d'une ombre de bague, etc. Voici la légende, on deux mots: Ximène,
fille du roi Ordoño II de Léon (mort en 924) déshonorée par un courtisan, s'enfuit du logis
royal. Abandonnée par son séducteur, elle gagna le village de Meneses où elle
s'offrit incognito comme servante à Telo Sanchez, fermier aisé du lieu.
Celui-ci s'étant épris de Ximènce l'épousa et en eut deux fils jumeaux.
Quelques années plus tard, un chasseur égaré demande l'hospitalité au logis de
Telo Sanchez. Ximène reconnaît sou père. Elle apprête alors une omelette, mets
favori du roi, y place une bagne ornée d'un rubis, cadeau de son père, et la
fait servir au chasseur par les jumeaux, habillés avec des vêtements mi-partis de
bure et de brocart (le brocart de la robe avec laquelle elle s'était enfuie).
Très surpris de ce qu'il voit, le roi demande des explications qui lui sont
données. Il pardonne à sa fille et anoblit Telo Sanchez. En signe de
réjouissance un tournoi est organise; les petits-fils du roi se présentent avec
des écus d'or plain et la devise :
Si quieres saber quien son
Los dos dovados pavéses
Hijos de La hija son
De Ordoño de Léon
Y de Telo de Meneses.
(Braamcamp Freire, Brasões de Sala de
Sintra, vol. I, p. 104-105.)
Une autre version des origines royales
des Meneses est plus vraisemblable: Don Telo Perez, qui a acquis la seigneurie
de Meneses, en 1.179, aurait été le descendant à la 7e génération de
Fruela II, roi de Leon (r. 924). (Salazar y Castro, Glorias de la Casa de Farnese,
p. 575.)
[4] Et 5 - Braamcamp Freire, Brasões de Sala de Sintra, vol. I, p. 108 et 105.
[6] On les trouve dans les diverses branches issues de lui.
[7] Sanches de
Baena, Indice Heráldico.
[8] Paul Adam-EVEN, Etudes d'Héraldique Médiévale, L'Héraldique catalane au Moyen Age «Hidalguia», n° 22.
[9] H. G. Strõll, Heraldischer Atlas; John BroMley and Heather CHILD, The armorial bearings of the
guilds of London.
[10] Voie la classification des cimiers selon E. Gevaert (L'héraldique, son esprit,
son langage, ses applications).
[11] Geneviève D'Haucourt et Georges Durivault, Le Blason, collection
«Que sais-je? », p. 25.
[12] Il ne
s'agit pas, bien entendu, du cimier des Vilalobos. Cette famille n'aura son
cimier qu'au XVIe siècle: un loup passant de pourpre.
[13] Un peu
modifiées, car, dans le 1, Vilalobos est remplace par «d'azur, à l'épée
d'argent», armes de la charge de capitaine héréditaire de Ceuta. C'est un cas
presque unique d'armes de charge au Portugal.
[14] Armorial portugais du XVIe siècle dit
le Livro da Torre do Tombo.