mardi 31 janvier 2017

Les plus anciennes armes portugaises timbrées

Note Miguel de Paiva Couceiro: Je vous présente aujourd'hui un document très intéressant sur le précieux "Contrat de Dote établi à Ceuta en 1431". On y explique non seulement la généalogie autour de D. Pedro de Menezes, mais aussi la composition de ses armoiries. Un énorme personnage dans l'histoire du Portugal, D. Pedro de Menezes est devenu le 1er Comte de Vila Real à une époque où seuls le Roi et les Princes portaient des titres de noblesse. Il fût donc un des premiers portugais à porter un titre de noblesse, raison pour laquelle cet article considère les armoiries de D. Pedro les plus anciennes du Portugal. 






1962 - A° LXXVI

Bulletin N° 1

ARCHIVUM   HERALDICUM

INTERNATIONALES BULLETIN BULLETIN INTERNATIONAL BOLLETTINO   INTERNAZIONALEORGANE DE LA SOCIÉTÉ SUISSE D'HÉRALDIQUE; DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE D'HÉRALDIQUE ; DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'HÉRALDIQUE ET DE SIGILLOGRAPHIE; DE LA KONINKLIJK NEDERLANDSCH GENOOTSCHAP VOOR GESLACHT- EN WAPENKUNDE; DE L'OFFICE GÉNÉALOGIQUE ET HÉRALDIQUE DE BELGIQUE; DU HEROLD, VEREIN FUR HERALDIK, GENEALOCIE UND VERWANDTE WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN; DE L'HERALDISCH-GENEALOGISCHE GESELLSCHAFT "ADLER", WIEN; DU CONSEIL HÉRAL¬DIQUE DU LUXEMBOURG; DE L'INSTITUTO PORTUGUÊS DE HERÁLDICA; DU COLLEGIO ARALDICO, ITALIE; DE L'INSTITUTO ITALIANO DI GENEALOGIA E ARALDICA; DE L'INSTITUTO PERUANO DE INVESTICACIONES GENEALOGICAS; DU COLÉGIO BRASILEIRO DE GENEALOGIA; DE L'HERALDRY SOCIETY, GRANDE-BRE¬TAGNE; DE LA   SUOMEN   HERALDINEN  SEURA,   FINLANDE  ET   DE   LA   SOCIETAS   HERÁLDICA   SCANDINAVICA

Rédacteurs :
Dr. OLIVIER CLOTTU, Saint-Blaise (Suisse) P. Dr. RUDOLF HENGGELER, Stift, Einsiedeln (Schweiz)

Trésorerie et administration: A. DECOLLOGNY, Chemin du Parc-Valency 11, Lausanne. Ch. post. II 5791

Expédition: IMPRIMERIES REUNIES S.A., Avenue de la Gare 33, Lausanne
INHALTSVERZEICHNIS   -   SOMMAIRE

 - Les plus anciennes armes portugaises timbrées           2
- Ein Wappen des Bürgermeisters Heinrich Göldlin von Zürich
und seiner Frau Barbara von Peyer                                 6
- er Grabstein des Hans von Griessen……………………7
- Miscellanea                                                           8
- Chronique internationale — Internationale Chronik 14
- Heraldisch-Genealogische Gesellschaft «Adler» 15
- Istituto italiano di Genealogia e Araldica          16
- Collegio Araldico                                                  16





Les plus anciennes armes portugaises timbrées


par Francisco de Simas Alves de Azevedo
Sans parler des armes de la Maison royale, les plus anciennes armes portugaises timbrées sont, à ce qu'il paraît, celles du seigneur Dom Pedro de Meneses (1367-1437). L'usage du cimier ne devient universel, au Portugal, que pendant la première moitié du XVIe siècle (la Maison royale a, d'ailleurs, pris le cimier à la même époque que Dom Pedro de Meneses).
Dom Pedro de Meneses, issu d'une des plus nobles et plus anciennes familles de la Péninsule Ibérique, était le fils de Dom João Afonso Telo de Meneses, comte de Viana (de l'Alentejo), mort en 1384, et de sa femme Dona Maior Portocarreiro. Ayant d'abord suivi le parti du roi de Castille (époux de la fille du roi Ferdinand, r. 1367-1383) lors de la crise dynastique portugaise de 1383-85, il se rallia au roi national Jean Ier (r. 1385-1433) vers 1407.  Nommé en 1415 par celui-ci capitaine  (gouverneur) de la ville de Ceuta, au Maroc, la première conquête portugaise de l'Outre-mer, il est mort à son poste. Il avait reçu le titre de comte de Vila Real en 1424 et porta également, dès 1433, le titre de comte de Viana qui avait appar­tenu à son père.




Fig. 1 - Armes de Dom Pedro de Menezes, 1431.

On trouve ses armes enluminées (fig. 1) sur le document de l'institution du majorat de sa maison [1]) (écrit à Ceuta le 8 mars 1431), accompagnées de la stipula­tion qui rend obligatoire son usage (et celui du nom de Meneses) aux descendants de Dom Pedro qui hériteront du majorat. Elles se voient aussi, à peine différentes, sur le superbe tombeau de Dom Pedro dans la charmante petite église gothique de Graça, à Santarém. Voici le blasonnement de ces armes: parti de deux, coupé d'un: aux 1, 3 et 5. d'or, à deux loups de pourpre (Vilalobos); aux 2, 4 et 6: d'or, à quatre pals de gueules (Lima). Sur le tout: d'or plain (Meneses). Cimier: une tête de loup de pourpre, avec la peau du corps (on voit les quatre pattes), entre deux cornes de cerf, au naturel; la peau du loup sert de lambrequin, étant trouée par les cornes. Les loups du 1 et du 5 sont contournés (pas sur le tombeau). On lit des deux cotés des armes le mot «Aleo», âme de la devise du seigneur; sur le tom­beau ce mot est enveloppé d'un chêne arraché. L'aleo est une sorte de canne avec laquelle Dom Pedro aurait promis au roi de défendre la ville de Ceuta contre les Maures! (L'usage de la livrée aux couleurs noir, bleu et blanc, à la devise «Aleo», est aussi rendu obligatoire pour les héritiers du majorat.)      
 Cherchons les origines et la raison d'être de ces armes. Selon le grand héraldiste portugais Braamcamp Freire [2]) ces armes auraient été prises par le père de Dom Pedro, le comte Dom João Afonso Telo de Meneses, dont on ne connaît, pourtant, aucun monument héraldique.
 Celui-ci était en effet le fils de D. João Afonso Telo de Meneses, mort en 1381, comte de Ourém et de Barcelos (fondateur de l'église de Graça, à Santarém) favori du roi Pierre Ier (r. 1357-1367) et «fidèle conseiller» du roi Ferdinand, son succes­seur, et de Dona Guiomar de Vilalobos (fille de Lopo Fernandes Pacheco et de Dona Maria de Vilalobos, dont il a été question dans mon article Deux Tombeaux médiévaux portugais armoriés, «Archivum Heraldicum», an LXXIV - 1960, n° 4), le petit-fils de Dom Afonso Telo de Meneses (mentionné en 1317-22) « rico-homem » de Castille, puis du Portugal, et de Dona Berenguela Lourenço, et l'arrière-petit-fils de Dom Gonçalo Anes de Meneses (mentionné en 1284-86) « rico-homem » de Castille, dit le «Renard», et de Dona Urraca Fernandes de Lima. Ce Dom Gonçalo Anes était un fils cadet de Dom João Afonso, 2e seigneur d'Albuquerque (décédé en 1268).
 L'«or plain» des Meneses [3]), armes très belles quoique très simples (et qu'on peut rapprocher de celles des Albret) a été porté, sans doute, par Dom Afonso Telo. En effet, les deux branches qui descendent de ce personnage les ont portées: l'ainée, dont est issue la reine Dona Leonor Teles de Meneses, épouse du roi Ferdi­nand (fig. 2: un monument héraldi­que aux armes de cette reine), et la cadette dont est issu Dom Pedro de Meneses. Ces armes sont sculptées sur la façade de l'église de Graça, entourées de quatre arcs trilobés, ainsi que sur un chapiteau de la nef où elles sont soutenues par des anges. On prétend que Dom João Afonso, 2e seigneur d'Albuquerque, son fils ainé Dom Rodrigo Anes, et son petit-fils Dom João Afonso, aussi seigneurs d'Albuquerque, auraient chargé leur écu « d'or plain » d'un château de gueules en raison de leur château-fort d'Albuquerque [4]).
 On dit aussi que le très puissant Don Alfonso Telez (mort en 1230), second seigneur de Meneses, seigneur de Madrid, Valladolid, etc., fondateur du château d'Albuquerque (1218), père du susdit second seigneur de Albuquerque, aurait chargé ses armes « d'or plain » d'une chaîne de fer, posée en bande, à cause de la bataille de Las Navas (1212) ou il aurait combattu [5]). Ceci n'est guère vraisemblable: il s'agit probablement d'une petite légende de chaînes, fille de la grosse légende des chaînes de Navarre! Quoi qu'il en soit, l'«or plain» doit être antérieur au « rico-homem » Dom Afonso Telo, de 1317. Sa simplicité   fait penser aux  premiers  temps de   l'héraldique.


Fig. 2.   Pierre sculptée aux armes du roi Ferdinand de Portugal et de la reine Léonore (Meneses: d'or plain).

    Pour ce qui concerne les armes des Vilalobos je prie le lecteur de se référer à mon article cité plus haut.
Les armes des Lima ont été portées par le seigneur galicien Don Fernando Yanez de Limia (en portugais: Lima) [6]) cité en 1247, père de Dona Urraca Fer­nandes de Lima. Ces armes sont celles d'Aragon et auraient été selon la légende [7]), données par Pierre II, roi d'Aragon (r. 1196-1213) à Don Juan Fernandez de Limia, dit « le bon », père de Don Fernando Yanez, ensuite de ses prouesses lors de la bataille de Las Navas. Bien que les trop nombreuses légendes héraldiques de la bataille de Las Navas soient fort décriées par l'école héraldique scientifique, je crois, sans me rallier à des points de vue dépassés, que l'on peut, peut-être, accepter celle-ci. En effet, en 1187 déjà, le roi d'Aragon Alphonse II (r. 1162-1196), prédécesseur de Pierre II, donnait ses armes à la ville de Millau [8])
De toutes façons, nous devons voir clans cette légende d'armes octroyées par un roi aragonais à un seigneur galicien l'évocation héraldique de l'alliance serrée de tous les peuples chrétiens de la péninsule Ibérique contre l'envahisseur musulman et africain menaçant.
    Le parti de deux, coupé d'un, étant les 1 = 3 = 5 et 2 = 4 = 6 est une partition unique parmi les armes des familles portugaises. Je connais, pourtant, un cas anglais un peu postérieur, il est vrai. Il s'agit des armes de la « Worshipful Company of Tallow Chandlers » octroyées par lettres patentes du 24 septembre 1456 signées par le roi d'armes « Garter », John Smert  [9] ) .L'influence anglaise à la fin du XIVe siècle et au commencement du XVe, dans les secteurs militaire, politique et social, a été très importante au Portugal en raison des alliances des rois du Portugal et des rois d'Angleterre (ou des princes de leur famille) contre les rois de Castille. Deux expéditions anglaises (en 1381 et en 1387), dont une sous le commandement du duc de Lancaster (prétendant au trône de Castille-Leon) ont séjourné au Portugal et aidé ses rois dans ces guerres. Cette influence étrangère ne pouvait pas manquer d'atteindre l'héraldique; cela se vérifie assez bien: l'hé­raldique portugaise est remplie d'usages anglais, et d'usages apportés par les Anglais. Les armes de Dom Pedro de Meneses (ou de son père) auraient donc pu être composées par un héraut anglais, disciple des mêmes maîtres que John Smert.
    Le cimier de Dom Pedro est curieusement double: à la fois dépouille animale (les cornes) et figure provenant du même fonds symbolique des armes (la tête de loup [10]). D'ailleurs au XVe siècle le cimier devient souvent un assemblage d'élé­ments hétérogènes [11]). Si les cornes sont peut-être le souvenir de quelque tournoi, la tête de loup provient sans aucun doute des armes des Vilalobos, armes qui pou­vaient fournir le plus facilement une figure pour le cimier [12]), celles des Lima étant «géométriques» et celles des Meneses étant un «métal».
    Malgré la clause stipulée dans l'institution du majorat, le cimier a été aban­donné par les successeurs de Dom Pedro de Meneses. Sa fille et héritière, Dona Beatriz de Meneses, épousa Dom Fernando de Noronha (qui a d'ailleurs signé le document de l'institution du majorat), issu d'une branche bâtarde de la maison royale de Castille-Leon. Leurs descendants, les marquis de Vila Real, ont relevé, il est vrai, le nom de Meneses, mais ont placé les armes de Dom Pedro [13]) en abîme des armes de Noronha et conservé le cimier de ces dernières, le lion de pourpre du Royaume de Léon.
D'autres descendants de Dom Pedro ont porté le cimier modifié: Dom Henrique de Meneses, comte de Valença, fils d'un bâtard de Dom Pedro, a porté un loup passant de pourpre. Dom João de Vasconcelos e Meneses, comte de Penela, arrière-petit-fils, par les femmes, de Dom Pedro, a porté un loup passant de pourpre sur une guirlande de plumes de paon, au naturel [14]).
    Ces armes du premier représentant de la souveraineté portugaise outre-mer, issu de très nobles et très anciennes familles médiévales, nommé à l'aube de l'Ere moderne, ont un visage européen, mais plongent des racines profondes dans la Péninsule Ibérique. Elles sont, je le crois, un exemple remarquable de maturité héraldique et, partant, un indice curieux de l'état social du pays à cette époque.






[1] Publié par Affonso de Dornellas en Elucidario Nobiliarquico, vol. I, p. 317, ce document se trouvait dans les archives des Marquis d'Abrantes.
[2] Braamcamp Freire, Brasões da Sala de Sintra, vol.  I, p. 121-122.
[3] Une légende très romantique, inacceptable scientifiquement, répandue au XVIIe siècle, a modifié, à partir de 1651, les armes des Meneses. Renonçant au beau «d'or plain » on porta souvent: d'or, à une ombre de bague ornée d'un rubis tourné vers le canton semestre de la pointe, ou, pis encore, d'or, à un écusson du même, chargé d'une ombre de bague, etc. Voici la légende, on deux mots: Ximène, fille du roi Ordoño II de Léon (mort en 924) déshonorée par un courtisan, s'enfuit du logis royal. Abandonnée par son séducteur, elle gagna le village de Meneses où elle s'offrit incognito comme servante à Telo Sanchez, fermier aisé du lieu. Celui-ci s'étant épris de Ximènce l'épousa et en eut deux fils jumeaux. Quelques années plus tard, un chasseur égaré demande l'hospi­talité au logis de Telo Sanchez. Ximène reconnaît sou père. Elle apprête alors une omelette, mets favori du roi, y place une bagne ornée d'un rubis, cadeau de son père, et la fait servir au chasseur par les jumeaux, habillés avec des vêtements mi-partis de bure et de brocart (le brocart de la robe avec laquelle elle s'était enfuie). Très surpris de ce qu'il voit, le roi demande des explications qui lui sont données. Il pardonne à sa fille et anoblit Telo Sanchez. En signe de réjouissance un tournoi est organise; les petits-fils du roi se présentent avec des écus d'or plain et la devise :
Si quieres saber quien son
Los dos dovados pavéses
Hijos de La hija son
De Ordoño de Léon
Y de Telo de Meneses.

(Braamcamp Freire, Brasões de Sala de Sintra, vol.  I, p. 104-105.)
Une autre version des origines royales des Meneses est plus vraisemblable: Don Telo Perez, qui a acquis la seigneurie de Meneses, en 1.179, aurait été le descendant à la 7e génération de Fruela II, roi de Leon (r. 924). (Salazar y Castro, Glorias de la Casa de Farnese, p. 575.)
[4] Et 5 - Braamcamp Freire, Brasões de Sala de Sintra, vol.  I, p. 108 et 105.

[6] On les trouve dans les diverses branches issues de lui.
[7] Sanches de  Baena, Indice Heráldico.
[8] Paul Adam-EVEN, Etudes d'Héraldique Médiévale, L'Héraldique catalane au Moyen Age «Hidalguia», n° 22.
[9] H. G. Strõll, Heraldischer Atlas; John BroMley and Heather CHILD, The armorial bearings of the guilds of London.
[10] Voie la classification des cimiers selon E. Gevaert (L'héraldique, son esprit, son langage, ses applications).
[11] Geneviève D'Haucourt et Georges Durivault, Le Blason, collection «Que sais-je? », p. 25.
[12] Il ne s'agit pas, bien entendu, du cimier des Vilalobos. Cette famille n'aura son cimier qu'au XVIe siècle: un loup passant de pourpre.
[13] Un peu modifiées, car, dans le 1, Vilalobos est remplace par «d'azur, à l'épée d'argent», armes de la charge de capitaine héréditaire de Ceuta. C'est un cas presque unique d'armes de charge au Portugal.
[14] Armorial portugais du XVIe siècle dit le Livro da Torre do Tombo.

lundi 30 janvier 2017

O Contrato de dote entre D. Pedro de Menezes e seu genro D. Fernando de Noronha. Casamento de D. Beatriz, filha de D. Pedro, e D. Fernando de Noronha, 2° Conde de Vila Real.

Hoje apresento um estudo muito interessante que Affonso de Dornellas (1880-1944, investigador, escritor, arqueólogo e heraldista português) realizou em 1928 sobre o famoso contrato de dote feito em Ceuta em 1415. Neste seu estudo, Affonso de Dornellas apresenta também a única tradução - de português do século XV para português do século XX - que é conhecida.




ELUCIDÁRIO NOBILIARCHICO de Janeiro de 1928

DOCUMENTOS ANTIGOS

INSTITUIÇÃO DO VINCULO DE MORGADIO DOS CONDES DE VILA REAL, FEITA EM CEUTA EM 1431


Iluminura das armas de D. Pedro de Menezes (página 6 do contrato)


Primeira página do estudo de Affonso de Dornellas in "Elucidario Nobiliarquico" (página 305) 


Página 317 do estudo de Affonso de Dornellas in "Elucidario Nobiliarquico"


Convite para as comemorações do 6° Centenário da Conquista de Ceuta.




Comunicação de Affonso de Dornellas à Classe de Letras da Academia das Ciências de Lisboa em sessão de 8 de Março de 1928.

Pg 305

DOCUMENTOS ANTIGOS

INSTITUIÇÃO DO VINCULO DE MORGADIO DOS  CONDES DE VILA REAL FEITA EM CEUTA EM 1431


A mais antiga Carta d'Armas de que tenho conhecimento foi conferida a Pedro Gil em 1427 conforme consta da Carta de brasão dada a 20 de Dezembro de 1567 a Gaspar Gil Carrilho.
Do século XV conheço ainda:
Em 10 de Julho de 1438 Carta d'Armas concedida a Gil Simões.
Em 21 de Outubro de 1450 a Fernão Gil.
Em 20 de Julho de 1454 a Vasco Peres Guante.
Em 23 de Junho 1459 a Álvaro Gonçalves de Cáceres.
Em 4 de Julho de 1460 a João Gonçalves da Câmara de Lobos.
Em 8 de Novembro de 1471 a Álvaro Affonso Frade.
No mesmo dia a Lopo Esteves.
Em 21 de Agosto de 1475 a Nuno Martins Garro.
Em 5 de Setembro de 1475 a João Lourenço.
Em 11 de Outubro de 1475 a Gabriel Gonçalves.
Em 14 de Janeiro de 1490 a Pedro de Alcáçova.
Em 1 de Março de 1494 a Henrique de Almeida.

DEVIDO ao favor do sr. Marquez d'Abrantes e de seu irmão o sr. Conde de Alvor, posso dar a conhecer um interessantíssimo documento datado de 1431 em que é contratado o casamento de D. Beatriz de Menezes com D. Fernando de Noronha, ella filha herdeira do célebre 1.° Governador Capitão General de Ceuta, D. Pedro de Menezes, 2° Conde de Viana e 1° de Villa Real e elle filho do Conde de Gijon e Noronha, D. Affonso Henriques filho do Rei Henrique II de Castella e da Condessa D. Isabel filha do Rei D. Fernando I de Portugal.
Este precioso pergaminho do século XV existe há séculos no Archivo dos Marquezes d'Abrantes e é o documento mais antigo que conheço que trate de heráldica, que estabeleça condicções de uso de brazão d'Armas e que nos mostre um brazão illuminado em epocha tão remota.
Sei que existem Cartas de brazão concedidas a Fidalgos de Cota d'Armas no século XV, mas nunca as vi e mesmo naturalmente já não existem senão os registos ou referencias.
Não sei se haverá registos ou referencias a outras Cartas do mesmo século, mas mesmo que haja e que tivessem chegado os originaes aos nossos dias, não pode haver comparação entre uma carta d'Armas e o

Pg 306

documento em questão que está redigido em forma de instituição de vinculo.
D. Pedro de Menezes nasceu em 1367 tendo fugido com sua mãe D. Maria Villas Lobos Porto Carreiro para Castella em 1384 por seu pae o 1° Conde de Vianna D. João Affonso Telles de Menezes ter sido assassinado em Penella por não estar ao lado do Mestre d'Aviz.
Em Castella foi D. Pedro de Menezes elevado a Conde de Aguilar e Aillon.
Aclamado Rei D. João I, feitas as pazes com Castella, voltou para Portugal a Condessa de Vianna e seu filho D. Pedro de Menezes, restituindo-lhes este Rei todos os bens que lhe tinham sido confiscados.
Em 1415 pensa D. João I na tomada de Ceuta apresentando-se D. Pedro de Menezes para o acompanhar com seis galeras equipadas e armadas á sua custa.
Foi, batalhou e praticou taes actos que em frente dos Mouros foi armado Cavalleiro por D. Duarte depois Rei.
Como nenhum dos grandes senhores que também

Pg 307

acompanharam D. João I, quizesse ficar por Governador Capitão General de Ceuta, offereceu-se D. Pedro de Menezes e alli ficou até que lá morreu de doença em 22 de Setembro de 1437 com vinte e dois annos de guerra permanente.
Veiu a Portugal assistir á Coroação do Rei D. Duarte desempenhando pela primeira vez o cargo de Alferes Mór d'este Rei, para o qual tinha sido nomeado pelo Rei D. João I.
D. Pedro de Menezes casou quatro vezes. A primeira com D. Margarida de Miranda senhora de grande dote filha do Arcebispo de Braga, D. Martinho Affonso de Miranda.
Deste casamento nasceram:
1 - D. Beatriz de Menezes que casou com D. Fernando de Noronha e foram os 2os Condes de Villa Real. É deste casamento que trata o documento que motivou este estudo.
2 - D. Leonor de Menezes que casou em 1447 com D. Fernando 3° Duque de Bragança. Esta senhora foi a herdeira dos bens livres de seu Pae com o encargo de cuidar da sua alma e dos seus restos.
Fez sumptuosas exéquias a seu pae, transladando-lhe os seus ossos de Ceuta para Santarém para o que mandou construir um monumental túmulo na Egreja do

Pg 308

Convento de Santo Agostinho onde ainda hoje se conserva. D. Leonor morreu em 1452 sem geração.
D. Pedro de Menezes estando em Ceuta, casou segunda vez com D. Felippa Coutinho filha do Mariscal de Portugal, Gonçalo Vasques Coutinho. Este casamento effectuou-se por procuração seguindo a noiva de Lisboa para Ceuta morrendo no caminho.
Casou pela terceira vez D. Pedro de Menezes em 1425 em Ceuta, com D. Beatriz Coutinho, tia da segunda mulher, filha de Fernão Martins Coutinho, senhor de Mafra e da Ericeira.
Deste casamento nasceu:
3 - D. Beatriz Coutinho que casou com D. Fernando de Vasconcellos filho de D. Affonso senhor de Cascaes, neto do Infante D. João e bisneto do Rei D. Pedro I e de D. Ignez de Castro.
O quarto casamento de D. Pedro de Menezes foi com D. Genebra Pessenha, filha herdeira do Almirante Manuel Pessenha.
Deste casamento não houve filhos.
Fora dos casamentos teve D. Pedro de Menezes:
4 - D. Isabel de Menezes que casou em 1418 com Ruy Gomes da Silva,
Alcaide Mór de Campo Maior e Ouguella e um dos grandes guerreiros de Ceuta onde esteve desde a tomada em 1415 até 1434.
Deste casamento nasceram entre outros o 1° Conde de Portalegre, o Beato Amadeu, a Beata Beatriz da Silva e D. Branca de Menezes que casou com João Rodrigues Ribeiro de Vasconcellos progenitor dos Condes de Figueiró e de Castello Melhor, etc.
5 - D. Aldonça de Menezes que casou primeiro com Ruy Nogueira Alcaide das Alcáçovas de Lisboa de quem não teve filhos e depois com Luiz de Azevedo, Vedor da Fazenda ascendentes dos condes de Matozinhos, Penaguião, etc.
5 - D. Duarte de Menezes que foi 3.° Conde de Viana e Governador Capitão General de Ceuta e de Alcácer Ceguer.
Casou primeiro com D. Isabel de Mello filha do Guarda-Mór de D. João I, Martins Affonso de Mello e de sua mulher D. Beatriz Pimentel filha dos Condes de Benavente. Casou D. Duarte de Menezes segunda vez com D. Isabel de Castro irmã do 1° Conde de Monsanto.
Do primeiro casamento de D. Duarte de Menezes nasceu D. Maria de Menezes que casou com D. João de Castro, 2° Conde de Monsanto.
Do segundo casamento de D. Duarte de Menezes nasceram D. Henrique de Menezes, 4° Conde de Viana, Conde de Valença e de Loulé, que casou com D. Guiomar filha de D. Fernando, duque de Bragança etc.; D. Garcia de Menezes que foi Bispo de Évora e da Guarda; D. Fernando de Menezes, o Narizes, que casou com D. Isabel de Castro e foram progenitores dos Condes de Basto; D. João de Menezes que foi o primeiro Conde de Tarouca e Prior do Crato depois de viúvo de D. Joana de Vilhena filha do senhor de Unhão, Fernão Telles de Menezes, etc., etc.
Não desenvolvo mais a genealogia da monumental família Menezes por bastar o que acima fica para pleno conhecimento do documento que vou transcrever e para se poder apreciar bem a sua alta importância já pelos assumptos que trata, já por ter sido feito em Ceuta, sendo concertesa um dos documentos mais antigos que existem datados daquella primeira conquista portuguesa d'AIem Mar. Este documento chamado = público instrumento e Carta de dote e arras é feito em 8 de Março de 1431 em Ceuta dentro do Castello onde residia D. Pedro de Menezes, descriminando o enorme dote que deu a sua filha D. Beatriz de Menezes casada com D. Fernando de Noronha filho do conde de Gijon. Depois d'uma detalhada e minuciosa descripção da forma de sucessão na administração e goso do uso e de fructo dos bens citados, determina D. Pedro de Menezes que para todo o sempre o chefe d'esta casa, resará ao levantar da mesa da comida, um padre nosso por sua alma e pela d'aquelles que ganharam os bens que

Pg 309

elle herdou e agora lega. Em seguida trata do uso das armas dos Menezes tal como as usava, obrigando sempre ao uso do apelido dos Menezes.
O escrivão foi João Vasques notário publico d'el Rei em todos os seus Reinos e senhorias e escrivão de puridade da senhora Infanta e as testemunhas foram:
— João Pereira, honrado cavalleiro sobrinho do Condestabre e filho do Mestre que foi de Calatrava.
— Fernão Gonçalves de Miranda, Fernão Barreto, Gonçalo Vasques Baião, João Galinha de Contreiras, e Vasco Fernandes de Barro, cavalleiros da Casa do Conde D. Pedro de Menezes.
— Luiz d'Horta, escudeiro do Conde e morador em Tavira.
— Luiz Martins, escolar em leis e procurador dos feitos d'el Rei na Casa do Civil.
— Affonsso Mendes, Contador d'EI-Rei em Ceuta.
— Pêro Gonçalves, criado do Conde e escrivão do tesoureiro de Ceuta.
Antes de iniciar a transcripção de tão interessante documento, direi que D. Beatriz de Menezes era parenta de seu marido D. Fernando de Noronha pela seguinte razão.

Nota Miguel de Paiva Couceiro: segue uma árvore genealógica que mostra que D. Fernando de Noronha e D. Beatriz de Menezes ambos descendem de D. Sancho I Rei de Portugal.

D. Fernando e D. Beatriz casaram e foram os 2os Condes de Vila Real ascendentes dos Marqueses e Duques de Vila Real e Duques de Caminha.

Vejamos agora o documento que motivou este rápido estudo.

Pg 310

E' de pergaminho e tem oito folhas escriptas na frente e no verso. Está optimamente bem conservado.
Por gentil deferência do Sr.  Dr. Laranjo Coelho, erudito conservador do Archivo Nacional da Torre do Tombo, foi conferida a copia d'este documento amávelmente feita pelo Sr. Álvaro Valdez, também illustre conservador da Torre do Tombo, que desdobrou as inúmeras abreviaturas.

30 de Janeiro de 2017. Este precioso contrato foi comprado pelo meu Pai ao seu primo o Marquês de Abrantes; está actualmente em minha posse.

Na capa tem a seguinte indicação:

— «Contrato do dote que o conde//dom pedro deu a dom fernã//do de noronha com sua filha//Dona britiz de meneses erdeira desta sua casa de uila Real//E obriguações que pos...//

O contheudo é o seguinte:

- (1) //Em nome de Deus que he padre e filho spirito sancto tres pessoas e huã//soo esencia. E da gloriosa bem auenturada virgem maria ssua madre//Saibbam quantos este publico estormento e carta de dote e arras virem que no ano do//nacimento de nosso Senhor ihesu Christo de myll e quatrocentos e trjnta e hun anos. oito dias do//mes de março na cidade de cepta dentro no castello onde ora pousa o mujto nobre e muyto//honrrado Dom pedro de meneses Conde de Villa Reall alferez moor do Iffante capi//tam e gouernador da dicta cidade em presença de mym notairo pubrico e testemunhas ade//ante escpritas seendo hi presentes o dicto S.or conde E o muyto honrrado Dom Fernando//filho do mujto nobre e muy honrrado senhor Dom Afonso Conde que foy de Ioronha// E da muy nobre honrrada condessa dona Jzabel sua molher E neto dos muyto aItos//e muy nobres e muyto excillentes poderosos principes. Dom fernando Rey de//portugal e do algarve E dom anrrique Rey de castella E sobrinho do mujto//nobre e muyto excillente poderoso principe e virtuoso dom joham Rey de Portugal//e do algarve e senhor da dicta cidade de cepta E do seu conselho E camareiro moor//do mujto alto e muyto nobre excillente poderoso principe Jffante eduarte seu//filho primogenito herdeiro nos dictos Regnos e senhorio. os sobre dictos senhores//diserom que era uerdade que antes desto fora ja trautado per o dicto Senhor Rey dom Joham E per//o sobredicto senhor Jffante. casamento ao dicto Senhor conde pera elle dicto dom fer//nando com a mujto honrrada dona breatiz de meneses sua filha em o quall trau//tamento forom feitos e formados certos capitollos sobre e per rrazom do dote//que prometeo a dar ao dicto dom fernando com a dicta sua filha, e por certas arras per ell prometidas aa dicta dona breatiz E sobre dez e seis mjll dobras de mercee e//doaçom que os sobre dictos Rey E Jffante prometerom dar ao dicto dom fernando em//casamento com a dicta dona breatiz sob certos pauctos vincollos e condições em elles contheudos E visto per elles examjnado na forma que deujam em publico//seer assentados mandarom dello fazer cartas de fermidom dhuu theor pera//ao diante seer guardado per ellas seu direito segundo a uoontade dos sobre dictos Senhores (2) que hordenarom a seus socessores E que os dictos capitollos deueriam seer nouados enmen//dados. Reformados em forma e maneira por jgualleza das partes segundo sse acorda//rom disserom e cometerom que sse fezasse este contrauto capitollado nouante em//mendante e Reformante os capitollos ante deste fectos acy e en quanto a dicta ennouaçom//enmendamento Reformaçon per este parecer//.
//Primeiramente disse o dicto Senhor conde que elle prometia per firme e sollepne//estipullaçom como ja prometido auja. em e por dote com a dicta sua filha.//ao dicto senhor dom fernando presente


pg311

estipulante e aceptante vijnte e cinquo mjll//dobras mouriscas de boo ouro e justo peso E que acostumam em portugall e em castella//Reçeber de mercador a mercador, ou prata boa e mercadoira Reçebedoira ou dinheirros e herda//mento que o ualha em uerdadeiro uallor ao tempo das pagas, o quall dote lhe prometia//e daua com os pauctos vincollos E comdiçôes a juso declaradas. E lhe prometia fazer /da dicta soma muy boo pagamento sob obligaçom de todos seus bees e com todas//seguridades obligações Renunciações clausulas e condições em taaes prometimentos//e matrimonjos acostumadas E em toda maneira como mais de direito e costume possa//ualler a proueito do dicto dom fernando e da dicta doua breatiz sua filha.//
//Ootrosy mais lhe prometeo per o modo e forma ssuso dicta dar a dicta sua filha bem //corregida e guarnecida segundo a sua honrra perteece.  dos quaes corregimentos ele//dicto   dom  Fernando

Pg312

confessou que Recebera com a dicta sua molher aquelles que som//contheudos em huu estormento ppubrico fecto e asignado per mym notairo o quall o dicto//senhor conde tem//(3).
 /Destas vijnte cinquo mjll dobras se obligou o dicto senhor conde pello modo e forma//ssuso dicta a pagar ao dicto dom fernando ao tempo do tomamento de sua casa as çinquo/mijll dobras em ouro  prata e dinheiros as quaes agora ao tempo da feitura deste contrauto//o dicto dom fernando confessou que Recebera e Recebidas tijnha e bem pagadas, porem//daua dellas por qujte e liure o dicto senhor conde e seus herdeiros. E por quanto ao dicto tenpo//se non poodia fazer conprido pagamento das vijnte  mjll Restantes ao dicto Senhor//conde prougue quis e consentio e outorgou que ele dicto fernaudo aja tenha e//possa teer em cauçom e apenhamento estas terras e lugares que sse ao diante//seguem//.
//Item. A qujntãa do chãão do couce com todas as Rendas dereitos e perteenças e/ comodidades que en ella o dicto Senhor conde ha em o julgado de palhaaes onde ella esta a//seentada E com todallas outras Rendas dereitos e foros tributos e censsos que elle/ ha no julgado dauellaare em seu termo E per esta medes guisa lhe deu a Repoulla//que he no dicto julgado com os outros bees que foram conprados aas donas de touro. E o que ha no julgado da aguda e de seu termo e no julgado de maçaãs e no julgado// de pousa folles e de seu termo asy todo ssuso dicto como ora esta E com os mouros e//mouras que hi estam e com todas suas jurdições direitos e perteenças tam soomente//exceituados os padroados das jgrejas//.

Pg313

//Item todos os bees que o dicto senhor ha em torres nouas e em seu termo.//
//Item a villa dalcoentre com todas suas Rendas e jurdiçom e dereitos e perteenças//
//Item a quintaa de lameiras que he em ujlla franca com as casas e orta que tem//dentro no lugar e foros que hi tem que sejam seus em sollido e nom sejam de//(4) partilha da condessa sua auoo//
//Item a quijtaã e bees que elle ha na charneca que forom do arcebispo que elle ouue em casamento. //
//Item  outra quintaa  que esta junto com ella em o dicto logar que foy da hirmaã do arcebispo.//
//Item a quintaã de palma que he em termo de liïsboa junto com aluallade.//
//Item outra quintaã que chamam dalcouuar que he junto com a cabeça dalporche.//
//Os quaes lugares e bees ssuso dictos e declarados todos asy jnstrutos como ora//estam auera terra e teer podera em penhor o dicto dom fernando por as dictas//vijnte mjll dobras. E   auera todos pera sy os frujtos Rendas dereitos trebutos//censsos comodjdades e proueitos delles que ao dicto conde perteeçem dauer e per//direito perteecer poderia ataa que lhe seja   ffecto conprido pagamento das dictas vijnte//mjll dobras E que lhe nom possa seer descontado nem desfalcado cousa alguã//do que asy leuara dos dictos bees e Rendas delles. nem fecta outra conpenssaçom//alguã mais ante manda a todos seus ueedores caseeiros foreiros enfitiotas//tributarios tensitarios sobjectos per qualquer guisa e modo que seja e  seer possa//que a elle dicto conde Reconheçem senhorio nos sobre dictos lugares termos e quintaãs.//que Reconheçam senhorio ao dicto Senhor dom fernando e a sua molher E lhe acudam//e paguem todos frujtos Rendas foros tributos çenssos e todo outro qual//quer direito con que acodiam e pagauam e pagar deujam ao dicto Senhor conde. E esto//sse entenda deste janeiro que ora foy da sobre dicta era em diante enquanto os asy/teuer apenhados. E manda e çede todo seu dereito auçoões Reaaes e persoaaes//utelles e dereitas. ordinairos e extra ordinairos e auxillios ao dicto senhor//(5) dom fernando contra os dictos seus caseeiros foreiros E fitiotas tributarios censitarios e sob/jectos que elle as possa ententar efectualmente en quanto asy os dictos lugares teuer e os costranger que a elle Respondam e paguem todo aquello que pagauam e pagar deujam ao//dicto senhor conde E elle possa mandar fazer todo aquello que elle dicto conde//fazia e mandaua em os dictos lugares asy como ell meesmo e mjlhor se por dereito//mjlhor pode seer. dando lhe pera ello todo seu dereito e faculdade. E manda e outor///ga que elle per sy e sem outra autoridade de justiça tome e possa tomar a posse//e corporall possisom delles e per este estormento o mete em posse delles e to//dos seus dereitos e lhe promete de lhe defender os dictos bees de quem quer que em o dicto /tenpo lhe em elles e seus dereitos e jurdiçom enbargo ponha so pena de custas//perdas e dapnos que o dicto dom Fernando por esto fezer E com outro tanto de pena//E a pena pagada ou nom que toda uja seja theudo e obligado de os defender em o dicto//tenpo exceituado enpero que elle dicto senhor onde nom seja theudo a algua pena //nem a outra cousa saluo se lhe ell dicto Senhor dom fernando per sy ou per outrem denunciar e notificar ho enbargo ou demanda que lhe sobre ello for posta ou mouj//da. E esso medes sse obligou o dicto Senhor dom fernando a nom fazer nem consentir//

Pg314

fazer dano nem deterioraçom algua nos ditos beens que asy em apenhamento Re//cebe e cousas que em elles estam e lhes entregues forem, nem as en alhear.//E sse dapno ou deterioraçom algua hi ou em alheaçom fezer que ao tenpo do torna//mento depois que lhe asy for fecta a dicta paga elle seja theudo e obligado per//seus bees a lho pagar e ssatisfazer os quaees pera ello obrigou.//
//As quaes terras E beens ssuso declaradas disse o dicto Senhor conde que daua//e apenhaua com esta condiçom que cada ora e tenpo que elle pagar ataa qujnta //(6) parte das dictas vyute mjll dobras fique ao dicto Senhor conde a qujnta parte das dictas terras /e beens ljure e quite desenbargada E quanto lhe mais pagar aalem da quinta parte e//tanto auera das dictas terras e beens quite e desenbargadamente soldo por ljura//E nom lhe pagando ataa quinta parte nom lhe sera descontado nenhua cousa das dictas terras e bees.//
//Outrosy he convijndo antre os dictos senhores que pois as dictas vijnte mjll dobras am//de seer pagadas em ouro ou prata ou dinheiros E herdamento que o ualha que o herdamento//que for dado em soluto seja em portugall de lixboa ataa cojnbra ou hi em outro lu//gar onde elles dictos   senhores virem que he mais proueito delle dicto dom fernando//e
sua molher. E contado e extimado segundo a herdade for e  he direito costu//me de sse fazer nos lugares onde os dictos bees som. E o Restante que for em//ouro ou prata ou dinheiros  seja pagado em o dicto Regno de portugall e empregado lo//go em heranças hi ssituadas conpradas per o dicto Senhor conde e per elle dicto dom//fernando ou per huu ou dous que   dacordo danbos sse escolherom pera sse fazerem//as dictas compras como deuem aproueito das partes que as am deuer E sse acontecera//que as conpras logo nom possam seer fectas por sse nom acharem taaes heranças//que o Restante do dicto ouro prata ou dinheiros que enpregado nom for sse de dacordo dan//bos a homees hidonjos e seguros que os tragam em cabedall e possom com eles.//guaanhar na terra pera elle dicto dom fernando e sua molher en tal guisa que o principall seja sseguro ataa que sse possam achar heranças em o dicto logo onde//possa seer enpregado E esso medes  sse fará enprego em eranças semelhauelmente//depois do falecimento de dom fernando das cinquo mjll que ao presente elle Recebeo//em ouro prata e dinheiros as quaes serom Retornadas depois de sua morte. pero sse em//sua ujda as quiser enpregar o dicto dom fernando em heranças. as conpras seeram//fectas segundo a forma das vjnte mjll susso dictas.//
(7) //Este dote dise o senhor conde que deuia ao dicto dom fernando com a dicta sua filha//com estes pauctos vincollos e condições que se ao diante seguem, s. (8)   que de//pois do fallecimento de dona breatiz aja senpre o filho mayor legitimo deste matri//monjo danbos nado varom seendo elle saão de seu entendimento e de seus nenbros de nacença. de tal guisa que seu Senhor naturall possa serujr e tall que nom faça cou//sa que nom deua contra seu Rey e Senhor naturall per que seus bees possa perder E sse//hi tall nom ouuer que o aja a filha mayor per a ssobre dicta guisa E seendo em sy//quall deue seer molher de seu ljnhagem em guarda de sua honrra e saam de seus//nembros segundo a forma dos varoões en tal guisa que o varon sempre excluda a femea E o mayor a meor e asy uaa per ljnha dereita de graao em graao decendente//dantre anbos delles. E sse hi mais ffilhos varoões ouuer que huu E o mayor for/tall que o auer nom deua segundo o ssuso declarado ou posto que o auer deua E aja e ao//depois faça tall cousa contra seu Senhor o que Deus non queira porque o perder deua// ou encorrer qual quer caso porque o Reteer nom possa, entom deuenha a outro   segujnte em  hidade e elle ho aja com a sobre dicta condiçom,
E asy descorrendo // per ljnha dereita em varoões. E sse hi varoões nom ouuer e ouuerem ffilhas//aja o a mayor per a sobre dicta guisa modo e forma que dicto he dos varoões. E sse //  acaso  aquecera  que   ao   dicto tenpo ou depois hi nom aja mais que huu filho,// varom danbos ou filha que esta  socessom   auer  deueria  E elle ou ella for tall que // auer nom possa ou Reteer nom dena E perder aja segundo o ssuso  declarado E o que sse//a juso dira entom deuenha E o aja decendente ligitimo se o hi ouuer seendo tall//quall deue segundo dicto he:  E se hi tall  nom ouuer entom deuenha e o aja elle:// dicto Senhor conde se ujuo for E se viuo nom for entom deuenha E o ajam os outros seus filhos a juso nomeados segundo a hordem suçessiuo forma modo e condiçom // que sse a juso dira Exceptado enpero senpre que se o dicto dom fernando viuo for aja enquanto vijuer ho vso e fructo do dicto dote como ha dauer dos outros beens//(9) comuus segundo modo e forma que sse a juso dira.//o quall senpre terra e auera//enquanto ujuer sem corruçom alguã en tal guisa que nunca seia extinto nem//expire perpetuamente saluo por morte do dicto dom fernando Enpero e sse a//queccera que cada huu dos decendentes danbos que primeiramente deuja  a auer esta //  suçessom segundo a hordem ssuso dado for de tall quallidade que a teer nom deua// E perder a aja segundo o ssuso declarado polla qual Razom vier ao segujnte em// graao segundo o ssuso declarado for depois per curssu de tenpo hidonjo perteecente//habillitado pera auer e poder Reteer que a dita ssocessom do dicto dote lhe seja.//Retornado sem outro enbargo alguu. Outrosy quis e outo rgou o dicto Senhor//conde por depois nom vijr doujda sobreta ssocessom deste dote que nom // enbargante que sse em elle aja de ssoceder per ljnha dereita de graao em graao per o modo que dicto he porquanto de sseu propósito e tençom he o varom senpre // excludir a femea segundo ha o ssuso declarado que sse acaso aqueecera que // hi ffilhos aja varooens do dicto dom fernando E da dicta dona breatiz E o mayor // delles ou o

P 315

segujnte ouuer esta ssocessom segundo a forma a ssuso dada//E esto tall morra ou a perca posto que femea legitima leixe a dicta ssoce//ssom nom uenha nem descenda a ella enquanto os jrmaãos do defuncto vjuerem//e aauer poderem, mais uenha a cada huu delles pollo hordem modo e for//ma ssuso dada esta herança deste dote quiserom os ditos senhores mandarom//e outorgarom que nunca deua nem possa seer partida dada nem doada//nem uendida/nem excanbada. nem apenhada. nem alheada. per quall quer tito//llo que seja luclatiuo ou oneroso nem per contrato nem per testamento//nho ou outra derradeira voontade possa passar em pessoa estranha // nem Rellegiosa nem eclesiastica como sse a juso declara. mais ante ande // sempre juntamente em huã pessoa decendente danbos elles dicto dom fernando // e della dicta dona breatiz segundo o ssuso declarado e sempre o asy ande em//(10) sua famillia e seus decendentes enquanto os hi ouuer como dicto he E o qne ssoceder a // este dote dexcendente danbos per o modo ssuso dicto dira a aleuantada da mesa // quando comer huu pater noster nomeando o dicto senhor conde por sua alma que//esta ssocessom fez. E trazera estas armas aquy deuisadas E o que as trazer  // nom quiser perca a ssocessom delle e venha aaquelle que mais chegado for. // descendente danbos elles que de direito deue herdar. E sse dantre anbos tall nom//ouuer vijnra a elle dicto Senhor conde sse viuo for. E sse vjuo nom for e ffilho//varom ljdimo legitimamente nado ouuver elle ho aja e de hi em diante seus//decendentes legitimos per ljnha dereita segundo a forma ssuso dicta. E se ffilho//varon nom ouuer aja o dona lionor sua filha sse casada for ou casar quiser.// E sse dordem ouuer de seer nom lhe praz que aja. E sse filho varam ouuer//ljdimo ao seu finamento della ele Ho aja e per hi em diante descendentes seus // per linha dereita segundo a forma ssuso dicta. E sse dona lionor viua nom for e//herdeiro decendente legitimo nom deixar aja o dona Jsabell filha del dicto senhor conde o da condessa dona breatiz segundo a forma ssuso dicta. E sse esta//fallecer sem herdeiro decendente legitimo e hi outra filha ouuer do dicto Senhor//lidima aquella ho aja segundo a forma ssuso scprita.(11) //E sse tal nom ouuer//aja o dom duarte seu filho delle dicto conde nom seendo creligo dordees ssagras//nem dordem professo por quanto o dicto Senhor conde disse que esta ssocessom nunca//a aja nem possa auer creligo dordees ssagras nem frade ou Rellegioso professo//nem molher que dordem seja. E nom o auendo este seu filho aja o dona all//donça sua filha natural molher que ora he de Ruy nogueira e dhi em diante//seus herdeiros descendentes segundo a forma ssuso dicta. E sse esta fallecer sem her//deiros legitimos aja o dona jsabell ssua filha naturall molher que ora he de Ruy//gomez da silua polla forma ssuso dicta. E fallecendo todos estes per extinto//cousa que Deus nom mande entom deuenha E o daja aquelle parente mais//chegado delle dicto senhor conde que for mais honrado e de meneses decendente per//tinha direita de dom afonso tellez de meneses padre do conde dom Joham afonso auoo//dell dicto Senhor conde. E estes seus filhos ssuso nomeados e seus decendentes. E este//tall sseu parente disse o dicto Senhor conde que aueram esta ssocessom com esta clau//sulla e condiçom que aquelles que a auer e herdar quiserem sse chamarom de Meneses (Menezes) E trazerom aquellas armas dereitas que ora

pg 316

traz elle dicto senhor conde e//tinbre que som estas que sse seguem.//(12)
//E Em sua ljuree trazerom seu moto que he (13) Aleo. Aleo //(14) em suas coores .s. (15) preto e vis e branco. E aa leuantada da mesa quando comer//diromn huu pater noster nomeando o dicto Senhor conde, por sua alma que esta ssocessom//fez E pollas dos outros que o ganharom. E aalem desto aa ora de sua morte fi//cara a terça parte de todos os bees que ouuerem ao dicto moorgado .s. (16) a rraiz de toda//a terça eixertada e encorporada no dicto moorgado. E do mouell as duas partes possa dar a quem lhe prouuer. E a terça do dicto mouell ficara aa ssocessom pera sse conprar//em herdades e sse melhorar no dicto moorgado e ssocessom E o que esto todo nom//quiser conprir nom aja a dicta ssocessom e venha a outro que a conprir quiser guar//dado senpre a hordem ssuso dado e execptado Enpero senpre em todo caso que se//o dicto dom fernando viuo for aja senpre em sua ujda o dicto dote segundo que sse juso declarara//.
//Item outrosy diserom os dictos Senhores que ele dicto Dom fernando so tall pauto//vincollo e condiçom casaua com a dicta dona Beatriz que todos os bees que am  e depois//do matrimonio consumado ouuerem ou aquirirem E guaanharem per ssocessom//daquelles que de direito podem herdar quer seja ex testamento ou ab intestado ou de//mercee e doaçom que lhe seja fecta ou per quall quer titollo aquisitiuo E lucletiuo//que seja que durante o dicto matrimonjo sejam comuus antre elles. E sseperado ho//dicto matrimonjo per morteseiam elles exceptados tam soomente o dicto//dote e arras E a doaçom que el Rey E o Jffante ao dicto Dom Fernando fezerom por//Razom deste casamento .s. (17) as dez e seis myll dobras asy como em a dicta doaçom//he contheudo//.
//Item outrosy diserom os dictos senhores que ell dicto dom Fernando con tall pau//to vincollo E condiçom casaua co a dicta dona Beatriz E ella com elle que partin//dosse o dicto matrimonjo per morte de cada hun delles nom auendo hi ffilhos// (18) ou posto que os hi aja que quallquer delles anbos que sobre viuer e viuo ficara//aja e possa auer senpre enquanto asy ujuo for todos os beens que anbos aujam E po//ssohiam durando o dicto matrimonjo tam bem os que o senhor conde da ao presente//ao dicto dom fernando com sua filha em dote como todos os outros que ella de direito//pode e possa herdar e auer per quall quer titollo que seja. E esso meesmo do que//ora ha dom fernando E os que lhe el Rey E o Jffante em casamento dam. E os//que elle ao diante herdar e ouuer e de direito poder auer per quall quer titollo aqui//sitiuo e luclatiuo que seja E esto per o modo ssuso dicto na ssocessom. contanto//que partindo sse o casamento como dicto he que a partiçom dos bees que par// tidoiros som seja logo fecta pera sse sa ber quaaes perteecem a hun e quaes a outro//pera fim do postumeiro que ficar ujuo nom auerem doujda sobre a partiçom// E ao que estes bees asy ficarem dara aa parte que depois os ouuer herdar de direito//em cada hun ano por dia de natall çem dobras cruzadas em ouro.//ou em//prata vjnte marcos de bastiaães dourados nouos em treze taças, esto por co//nhecimento que a herança he sua. e depois lhe nom possa seer negada.//
//E nom as pagando dous anos caya em cumisso E a erança vaa a quem de direito//deua hir E possa tomar della a posse sem outra hordem de juízo.//
//Ovtrosy o dicto senhor dom fernando promete E da e constitue ao dicto//senhor conde presente estipulante por a dicta sua filha e em nome//della quatro mjll dobras mouriscas taaes quaes lhe o dicto Senhor conde da em dote//por arras por honrra de seu ljnhagem e de seu corpo. E as segura aa dicta//dona breatiz sua molher e seus herdeiros que as aja E possa auer nos casos.//a juso declarados das dez e seis mjll dobras que lhe el Rey E o Jffante dam//E que ella possa teer e auer parte da teença que lhe pro rata montara por as// (19) quatro mjll dobras segundo a elle he assignada ataa que lhe sejam pagadas.//a qual teença especialmente pero ello obliga e geeralmente todos os outros bees//seus per quaes as ella ante quiser auer. E nom auendo beens potrimonjaaes per que sse//possa auer todas as quatro mjll dobras e per ouro e prata e moeda sse ajam de pagar//o dicto Senhor conde hordena que sejam empregadas em herdamento segundo a forma ssuso dicta//E as dictas arras lhe seerom pagadas e ella as auera e podera auer com estas//condições que sse ao diante seguem. primeiramente que partindosse o casamento//antre o dicto dom fernando e ella sem auendo hi filhos. e ella primeiro fallecer.

pg 317

que//nom seja elle theudo nem obligado a pagar arras alguãs. E em  caso que elle falleça primeiro//que ella. que as dictas qnatro myll dobras lhe sejam pagadas pello mo//do ssuso dicto. as quaes ella auera em sua ujda della. E aa sua morte fiquem//ao filho mayor legitimo decendente danbos seendo elle daquella callidade e//condiçom que dicto e declarado he susso na ssocecsson do dote. E sse tal nom//for e hi mais filho varoões ouuer aja o ho outro segujnte em hidade asy des//correndo per ljnha dereita em varoões. E sse hy varoões non ouuer e ouuerem//ffilhas aja da mayor per a sobre dicta guisa seendo en sy quall deue e aquela ca//lidade e condiçom que ssuso dicto he E asy descorrendo segundo a forma dos va//roões. E sse hi taaes filhos nom ouuer fiquem jsentamente aos herdeiros do//dicto dom fernando se-

pg 318

gundo elle teuer ordenado em seu testamento ou outra dispo//siçom, E esta sse entenda depois de sua morte della ca em sua ujda ella as//possa auer a possohir. ca posto que ella filhos aja do dicto dom fernando sse aa//ora do seu finamento hi nenhum ouuer quite e ljuremente ficarom ao dicto dom//fernando e seus herdeiros como o dicto he//.
//Outrosy o dicto dom fernando sse obligou per modo e forma ssuso dicta que//depois de seu fallecimento seendo caso de Restituyçom do dote que Restituydos.(20) sejam e pagadas as çinquo mjll dobras que ora ell Recebeo em prata ouro e dinheiros e o que//as auer auera

pg 319

per direito segundo o ssuso hordenado as aja das dez e seis mjll que el Rey//e o Jffante lhe derom em casamento auendo parte do dicto aseentamento pro rata quanto//lhe hi montara a Respecto de como o ell ha ataa que lhe pagadas seiam, as quaes dobras//e ascentamento dellas obliga especialmente e geeralmente todos outros seus beens//a bom pagamento dellas per hu as ella ante quiser auer. pero sse aquecera que a paga//das dictas dez e seis mjll dobras seja fecta per o dicto senhor Rey e jffante em vida//do dicto dom fernando que sse enpreguem dellas as dictas noue mill .s. (21) estas//cinquo mjll e as quatro mjll que darras ha dauer a dicta dona breatiz nos ca//sos ssuso declarados segundo a forma que as outras am de seer empregadas.//
//E por quanto tam bem estas cinquo mjll dobras do dote que assy  am de seer Re//contadas depois do fallecimento de dom fernando como as quatro mjll das arras ham//logo de seer enpregadas em herdamento per o modo e forma das vijnte mjll pera vijn//rem aa dicta ssocessom. sse acaso aqueecera que ao tenpo que ajam seer pagadas//hi nom ouuer na parte de dom fernando beens de Raiz tantos per que possam seer//pagadas em tal guisa que conuenha de sse fazer a  paga  de  todo ou parte dello em prata//ouro ou dinheiros prouue aos dictos senhores quiserom E mandarom que o primeiro//herdeiro a que esta ssocessom ouuer de vijr. E o arcebispo que em aquelle tempo//for  da  cidade de lixboa constrangam aquelle a que pertecer pagar. E façam logo//fazer enpregamento em  heranças daquello que em mouell asy ouuer seer pagado//pera vijr a este moorgado e esta ssocessom como dicto he. ao quall pedem de//mercee E Rogam que lhe praza açeptar este trabalho. E sse o aceptar nom quiser//que o faça asy fazer o bispo que em aquelle tenpo for de cojnbra com o dicto herdeiro co//mo dicto he. Esto sse entenda sse ao dicto tempo ell dicto conde viuo nom for//que sse elle ajnda entom ujuer a elle perteencera este encarrego.//
(22) //Todas estas cousas e cada huã dellas louuarom e consentirom E outorgaram//os dictos senhores prometendo jn uicem por firme estijpullaçom conprir e manteer//todo o que dicto he cada huu delles estipulante açeptante presente mym publico notairo//o dicto dom fernando em seu nome e de seus herdeiros. E o dicto Senhor conde//em nome da dicta sua filha e seu e outros seus herdeiros. E pera que este con//tracto e cousas em elle contheudas asy acordado convijndo e outorgado aja.//mayor força corroboraçom e firmidom e conuallidaçom e venha a efectu de//sejado os dictos senhores asignarom de seus signaaes e seelarom de seus//seellos. E pedem de mercee e ssoplicom a el Rey E ao Jffante que dem a ell seu//consentimento plácito e auctoridade e confirmaçom e mandassem aseellar de//seus seellos e aseentar em seus Registos da chancellaria por senpre hi fica//rem por boa memoria. E Requererom a Joham uaasquez scpriuam da poridade//da senhora Jffante e notairo pubrico del Rey em todos seus Reynos e senhorios//que a todo esto presente foy que de todo esto aquy contheudo desse a cada huu dos//dictos senhores huu pubrico estormento e dous e tres e quatro, e mais quantos cada//huu pedisse. = O Conde = fernando.//
//ffeito foy no dicto logo dia e mes E era susso dicta non enbargante que este coatrauto e//cousas em elle contheudas fossen acordadas conujndas e outorgadas e firmadas aos//vjnte e tres dias de janeiro da dicta era. testemunhas que a ello foron presentes ho honra//do caualleiro joham pereira sobrinho do conde estabre e filho do meestre que foy da cala//traua E fernam gonçalluez de Miranda e fernam barreto e gonçollo uaasquez bayom e Joham gallinha//de contreiras e uasco fernandez do barro caualeiros da casa do Senhor conde e luis doorta scudeiro//morador em tauira e luis martjnz escollar em lex e procurador dos fectos det Rey nosso Senhor na casa//do çiuell E afonso meendez contador do dicto Senhor Rey em a dicta cidade de çepta e pero gonçalluez criado do dicto Senhor conde scpriuam do thesoureiro da dicta çidade E outros E eu ssobre (23)  //dicto Joham uaasquez que a toda assy con as dictas testemunhas fuy presente e este stormento//de contracto e capitollos fiz scpreuer a fiell scpriuam e aquy meu signall fiz que//he tall (Logar do signal publico) Johannes.//

____________________________________________________________

1 - Folha 1
2 - Folha 1 verso
3 - Folha 3
4 - Folha 2 verso
5 - Folha 3
6 - Folha 3 verso
7 - Folha 4
8 - a saber
9 - Folha 4 verso
10 - Folha 5
11 - Folha 5 verso
12 - segue-se a illuminura das Armas
13 - O moto consiste na palavra ALEO que se vê repetida acompanhando as Armas na reproducção que apresento desta folha
14 - Folha 6
15 - a saber
16 - a saber
17 - a saber
18 - Folha 6 verso
19 - Folha 7
20 - Folha 7 verso
21 - a saber
22 - Folha 8
23 - Folha 8 verso